Messages |
|
Tous les évènements
ICI |
|
CHRONIQUES |
A peine l'album "10:10" digéré que déjà
l'opus suivant s'annonce. Je suis donc surpris et heureux comme un gosse de trouver
dans ma boite aux lettres, la veille de sa sortie officielle (le 10 octobre), "Imido",
le nouvel album de KILLERS. Fan du groupe depuis ses débuts, je trouve pour la
première fois des points négatifs... mais pas là où on les attend
forcément...
J'ouvre l'emballage avec une certaine fébrilité et là... au
risque de décevoir ceux qui aimerons, je suis très surpris et vraiment déçu
par la pochette.
Je n'aime pas du tout, ne voyant aucun
rapport entre cette créature et KILLERS. Seul le détail du béret noir me rappelle que
KILLERS est un groupe basque mais pour le reste, je trouve cela complètement décalé avec l'esprit du groupe,
faisant carrément pochette "heroïc fantasy" ou de groupes que je n'aime pas du tout,
de ceux du genre surproduits, sans la moindre hargne et bien souvent musicalement aseptisés.
De plus, l'expression du visage est trop "gentille", faisant
un peu "KILLERS au pays des Bisounours et des contes pour enfants".
Pour plus d'infos, cette pochette représente
un "Lamina", terme basque désignant un être fantastique de la mythologie basque,
un esprit de la nature ou génie à l'apparence humaine.
Je
connais le boulot de Stan W-Decker, qui a un sacré coup de crayon, mais là... je
n'aime pas !
Beaucoup ont critiqué la pochette de "10:10". Je la préfère largement.
Elle a au moins le mérite d’être directe et vraiment dans l'esprit initial du Hard-Rock.
A contrario, le contenu démonte tout. La
production de l'album est la même que sur "10:10". Un son bien équilibré
où tout est à sa place, y compris la batterie qui par le passé pêchait par
manque de puissance (sonore). Les guitares sont sur cet album toujours aussi Heavy
Metal, voire plus que sur "10:10", avec bien souvent des rythmes
plus speeds également... le bonheur.
Le chant de Bruno Dolheguy est toujours aussi
vindicatif et agréable. Rien à dire. Les textes assez incisifs et rentre dedans
comme d’habitude. Chacun pourra en faire sa libre interprétation, mais je les compare encore une fois
à ceux d'un TRUST de la
grande époque, même s'ils sont bien moins marqués.
Ce qui surprend également c'est que cet album est encore plus varié que "10:10",
qui pourtant l'était déjà plus que ses prédécesseurs. Nous parlions pour le
précédent opus en termes un peu pompeux "d'album de la maturité". Cela
se confirme encore plus ici, assurant que KILLERS se bonifie avec le temps. Je n'ai jamais vu le groupe musicalement aussi épanoui
qu’aujourd’hui.
Mention spéciale aux putains de soli de Thierry Andrieu. Ce mec a des doigts en or et
nous sort des trucs de folie ! C'est pareil pour la guitare rythmique, avec un
Bruno Dolheguy au jeu varié, qui propose des riffs et accords de dingue, entrainants
et qui te filent la gnaque.
Quand on pense au passage que ces deux guitaristes sont totalement autodidactes, on
peut mesurer le travail accompli et réaliser qu'il n'est pas nécessaire de
sortir de grandes écoles pour procurer joie et feeling...
N'oublions pas la rythmique, qui appuie les
chansons de façon implacable. Patrick Oliver à la basse assure comme un chef.
On sent vraiment l'alchimie complète et totale entre tous les musiciens.
Parlons de "Imido". Il s'agit d'un instrumental très bon et varié,
qui permet au groupe de pleinement s'exprimer à travers sa musique. C'est aussi
le titre de l'album. Mais que
signifie donc ce nom barbare ? Laissons à Bruno le soin de nous l'expliquer : "Le Mus (qui
se prononce "mouche") est un jeu de cartes d'origine basque proche du Poker mais
où l'on ne joue généralement pas d'argent. Le Mus est réellement un jeu tout à
fait rapide et franc, avec beaucoup de place pour le bluff et les plaisanteries.
Il est caractéristique d'y entendre parfois un joueur y aller de son va-tout, en
clamant "Hor dago !", entendant ainsi impressionner en prenant le risque de
mettre en jeu sur un seul coup la manche entière. La mise minime permise est de
deux points. On dit alors "Imido" pour miser."
Le titre en basque "Txoria Txori" est bon
également, même si les "ho ho hooo" en refrain me semblent un peut
bizarre, mais ça passe. La traduction des paroles est également présente dans
le livret.
Speed, heavy hargneux et bien foutu, mid tempo, titre en basque... cet album est
plein de petites nuances, cette fameuse marque de fabrication estampillée KILLERS,
celle qui fait que l'on reconnait le groupe entre mille.
Bref cet album je l'adore déjà et même plus encore que "10:10" qui
pourtant m'avait
déjà très largement conquis... c'est dire... Je lui met 18/20 car il est pour
moi monumental.
S'occupant de tout sans distribution ni
maison de disque, vous pouvez vous procurer cet album directement auprès du
groupe sur son site internet ou sur Amazon ou il en met quelques exemplaires en
vente pour un prix défiant toute concurrence. Une initiative à soutenir...
Ce très inspiré dix huitième album est tout
simplement le
meilleur, avec juste
derrière au taquet "10:10". |
Chronique par
Loup Gris Octobre 2013 |
01 - Six pieds sous terre
02 - Hors jeu
03 - L'insaisissable
04 - Imido
05 - Victorieux
06 - Txoria Txori
07 - Triste foutoir
08 - Noir comme le sang
09 - Sans interdit |
Musiciens
: Bruno Dolheguy (Chant & Guitare), Thierry Andrieu (Guitare), Patrick
Oliver
(Basse) |
|
|