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CHRONIQUES

 

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KILLERS
"Imido"
2013
(Autoproduction)


Discographie

...Fils de la haine (1985)
Danger de vie (1986)
Mise aux poings (1987)
Résistances (1989)
Cités interdites (1992)
Contre-courant (1995)
Ennemis en public (1996)
Fort intérieur (1998)
109 (1999)
Mauvaises graines (2000)
Killing games (2001)
Mise aux poings 2001 (2001)
Habemus Metal (2002)
Le côté live (2003)
A l'ombre des vautours (2007)
Paris Metal France Festival (2008)
10:10 (2012)
Imido (2013)
Six pieds sur scène - Vol 1 (2014)
Six pieds sur scène - Vol 2 (2014)
Le baiser de la mort (2015)
Dont acte (2015)
Live 1985 (2015)
Trajets-Dits (2017)
Nœuds de têtes (2022)


A peine l'album "10:10" digéré que déjà l'opus suivant s'annonce. Je suis donc surpris et heureux comme un gosse de trouver dans ma boite aux lettres, la veille de sa sortie officielle (le 10 octobre), "Imido", le nouvel album de KILLERS. Fan du groupe depuis ses débuts, je trouve pour la première fois des points négatifs... mais pas là où on les attend forcément...

J'ouvre l'emballage avec une certaine fébrilité et là... au risque de décevoir ceux qui aimerons, je suis très surpris et vraiment déçu par la pochette.

Je n'aime pas du tout, ne voyant aucun rapport entre cette créature et KILLERS. Seul le détail du béret noir me rappelle que KILLERS est un groupe basque mais pour le reste, je trouve cela complètement décalé avec l'esprit du groupe, faisant carrément pochette "heroïc fantasy" ou de groupes que je n'aime pas du tout, de ceux du genre surproduits, sans la moindre hargne et bien souvent musicalement aseptisés. De plus, l'expression du visage est trop "gentille", faisant un peu "KILLERS au pays des Bisounours et des contes pour enfants".

Pour plus d'infos, cette pochette représente un "Lamina", terme basque désignant un être fantastique de la mythologie basque, un esprit de la nature ou génie à l'apparence humaine.

Je connais le boulot de Stan W-Decker, qui a un sacré coup de crayon, mais là... je n'aime pas ! Beaucoup ont critiqué la pochette de "10:10". Je la préfère largement. Elle a au moins le mérite d’être directe et vraiment dans l'esprit initial du Hard-Rock.

A contrario, le contenu démonte tout. La production de l'album est la même que sur "10:10". Un son bien équilibré où tout est à sa place, y compris la batterie qui par le passé pêchait par manque de puissance (sonore). Les guitares sont sur cet album toujours aussi Heavy Metal, voire plus que sur "10:10", avec bien souvent des rythmes plus speeds également... le bonheur.

Le chant de Bruno Dolheguy est toujours aussi vindicatif et agréable. Rien à dire. Les textes assez incisifs et rentre dedans comme d’habitude. Chacun pourra en faire sa libre interprétation, mais je les compare encore une fois à ceux d'un TRUST de la grande époque, même s'ils sont bien moins marqués.

Ce qui surprend également c'est que cet album est encore plus varié que "10:10", qui pourtant l'était déjà plus que ses prédécesseurs. Nous parlions pour le précédent opus en termes un peu pompeux "d'album de la maturité". Cela se confirme encore plus ici, assurant que KILLERS se bonifie avec le temps. Je n'ai jamais vu le groupe musicalement aussi épanoui qu’aujourd’hui.

Mention spéciale aux putains de soli de Thierry Andrieu. Ce mec a des doigts en or et nous sort des trucs de folie ! C'est pareil pour la guitare rythmique, avec un Bruno Dolheguy au jeu varié, qui propose des riffs et accords de dingue, entrainants et qui te filent la gnaque.

Quand on pense au passage que ces deux guitaristes sont totalement autodidactes, on peut mesurer le travail accompli et réaliser qu'il n'est pas nécessaire de sortir de grandes écoles pour procurer joie et feeling...

N'oublions pas la rythmique, qui appuie les chansons de façon implacable. Patrick Oliver à la basse assure comme un chef. On sent vraiment l'alchimie complète et totale entre tous les musiciens.

Parlons de "Imido". Il s'agit d'un instrumental très bon et varié, qui permet au groupe de pleinement s'exprimer à travers sa musique. C'est aussi le titre de l'album. Mais que signifie donc ce nom barbare ? Laissons à Bruno le soin de nous l'expliquer : "Le Mus (qui se prononce "mouche") est un jeu de cartes d'origine basque proche du Poker mais où l'on ne joue généralement pas d'argent. Le Mus est réellement un jeu tout à fait rapide et franc, avec beaucoup de place pour le bluff et les plaisanteries. Il est caractéristique d'y entendre parfois un joueur y aller de son va-tout, en clamant "Hor dago !", entendant ainsi impressionner en prenant le risque de mettre en jeu sur un seul coup la manche entière. La mise minime permise est de deux points. On dit alors "Imido" pour miser."

Le titre en basque "Txoria Txori" est bon également, même si les "ho ho hooo" en refrain me semblent un peut bizarre, mais ça passe. La traduction des paroles est également présente dans le livret.

Speed, heavy hargneux et bien foutu, mid tempo, titre en basque... cet album est plein de petites nuances, cette fameuse marque de fabrication estampillée KILLERS, celle qui fait que l'on reconnait le groupe entre mille.

Bref cet album je l'adore déjà et même plus encore que "10:10" qui pourtant m'avait déjà très largement conquis... c'est dire... Je lui met 18/20 car il est pour moi monumental.

S'occupant de tout sans distribution ni maison de disque, vous pouvez vous procurer cet album directement auprès du groupe sur son site internet ou sur Amazon ou il en met quelques exemplaires en vente pour un prix défiant toute concurrence. Une initiative à soutenir...

Ce très inspiré dix huitième album est tout simplement le meilleur, avec juste derrière au taquet "10:10".

Chronique par Loup Gris
Octobre 2013


01 - Six pieds sous terre
02 - Hors jeu
03 - L'insaisissable
04 - Imido
05 - Victorieux
06 - Txoria Txori
07 - Triste foutoir
08 - Noir comme le sang
09 - Sans interdit

Musiciens : Bruno Dolheguy (Chant & Guitare), Thierry Andrieu (Guitare), Patrick Oliver (Basse)




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