Menu

Messages
Tous les évènements ICI

CHRONIQUES

 

# - A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - COMPILES

LONEWOLF
"March into the arena"
2002
(Autoproduction)


Discographie

The dark throne (Demo K7 1992)
The calling (Demo K7 1994)
Holy evil (SP 1996)
Legions of the unlight (1996)
March into the arena (2000)
March into the arena (Réédition 2001)
Unholy paradise (2003)
Hellenic warriors (SP 2004)
Made in hell (2008)
Curse of the seven seas (Best-Of 2008)
The dark crusade (2009)
Army of the damned (2012)
The fourth and final horseman (2013)
Cult of steel (2014)
The heathen dawn (2016)
Raised on metal (2017)
Division Hades (2020)


En 1996, dans la foulée d’un premier 45 tours, Lonewolf enregistra un album (intitulé "Legions of the unlight") qui faute d’un label suffisamment sérieux ne verra malheureusement jamais le jour. Une cruelle désillusion qui conduira malheureusement à la séparation du groupe.

Quatre années s’écouleront avant que Jens Börner, le cerveau de la meute, n’empoigne à nouveau sa guitare et ne se décide, à l’aube de l’an 2000, à remettre en selle son groupe en compagnie de Félix son frangin de batteur, le seul rescapé de la précédente formation.

Et comme il est bien connu que l’on n'est jamais mieux servi que par soi même, et tirant probablement les leçons de l’avortement de la sortie de "Legions of the unlight", le retour de Lonewolf se fera sous la forme d’un album autoproduit : "March into the arena".

Et il faut avouer qu’en ce début de millénaire les loups isérois se portent plutôt bien comme en atteste le titre d’ouverture de l’album, le puissant "Morbid beauty".

Après une intro mélodique, la meute est lâchée ! Une section rythmique à l’allemande, avec basse marteau pilon et double grosse caisse de rigueur, côtoie des guitares heavy et mélodique à la fois ainsi que la voix caverneuse de Jens qui donne toute sa personnalité à Lonewolf.
Tous les ingrédients entrevus sur le 45 tours sont là avec en plus une production plus que correcte qui met beaucoup mieux en valeur chacun des musiciens.

Evidemment, la référence habituelle à Running Wild ou Grave Digger est inévitable, mais la recherche mélodique est toujours présente à la manière d’un Helloween (si vous doutez, écoutez moi ce solo à 2 guitares) ou d’un Accept tous deux passés maitres dans l’art d’associer puissance et mélodie.

Bref ça démarre fort et l’on se demande si les loups n’ont pas jeté toutes leurs forces dans la bataille ? Que nenni ! "March into the arena", le titletrack de l’album remet le couvert avec l’avantage supplémentaire de posséder un refrain accrocheur qui en fait un des meilleurs titres de l’album.

Superbe entrée en matière pour "Pagan glory" avec un gimmick de guitare magnifique qui nous accompagnera tout au long de ce morceau plus foncièrement heavy où la voix de Jens fait son effet et vous glace le sang. Ces collègues bassiste et guitariste ne sont d’ailleurs pas en reste et font preuve d’une belle dextérité sur ce titre en alliant puissance et technique.

"The curse of the seven seas" et son tempo un peu moins enlevé se veut légèrement différent de ces prédécesseurs, un brin plus heavy et d’inspiration NWOBHM. L’influence de Iron Maiden se fait clairement ressentir en particulier à partir du pont qui lance le solo, soit sur toute la deuxième moitié du titre. Ce morceau est somptueux, truffé de parties de guitare excellentes, une véritable réussite que cette composition qui demande un certain nombre d’écoute avant de se révéler à vous.

Même recette pour "Forgotten shadows" sur lequel la basse très présente apporte une petite touche à la Manowar du plus bel effet (en particulier sur l’intro). Là encore, et pour notre plus grand plaisir, nous avons à faire à un heavy mélodique qui oscille entre métal germanique et NWOBHM dont je ne peux m’empêcher de souligner le remarquable solo en lead exécuté par Mark Aguettand.

Avec "Towards the light", nous remettons le cap outre Rhin. Et Plus qu’à Running Wild, je pense là au Helloween des débuts. Double grosse caisse, tempo élevée, solo mélodique, sans compter les parties de basse somptueuses de Dryss Boulmédaïs que ne renierait pas Markus Grosskopf (Helloween) himself, tout y est pour nous donner une petite tuerie de speed metal mélodique d’une efficacité redoutable.

Les deux derniers titres de la galette ne sont autres que ceux issus du 45 tours du groupe sorti en 1996. Chacun a, semble t-il, été réenregistré par le nouveau line up, et ces deux morceaux peuvent désormais, grâce à une production plus efficace, faire montre de tout leur potentiel.
C’est donc avec un plaisir non feint que vous pouvez à nouveau vous délecter du heavy à la sauce Running wild de "Buried alive" et de l’alliage métallique germano-britannique que constitue "Holy evil" et ses magnifiques parties de guitares qui lui confère ce petit côté "maidenesque" imparable.

Vous l’aurez compris, le chemin aura été long et accidenté pour les "wolves" avant de réussir à mettre sur le marché ce premier album. Mais au final la réussite est au rendez vous et on peut légitimement se demander si ce premier essai eut été d’aussi bonne qualité s’il était sorti plus tôt, et sans embuche.

Car si la musique proposée par Lonewolf ne s’avère guère novatrice, on sent clairement que le groupe joue avec une conviction incroyable, comme si toutes les épreuves traversées avaient décuplé sa soif de réussite. Les gars ont le mord aux dents et on sent qu’ils ont mis leurs tripes dans cette galette de pur métal.

Bref, c’est une fort belle réussite que cette autoproduction qui recueillera d’excellentes critiques et jouira d’un succès certain à tel point que le groupe sera signé par le label espagnol GOImusic qui, en 2001, rééditera l’album avec en prime un titre bonus extrait de "Legions of the unlight", l’album inédit du groupe.

Ce titre n’est d’ailleurs autre que "Children of the unlight" lui-même. Il n’a clairement pas été réenregistré tant la différence sonore s’avère criante par rapport aux 8 morceaux dont je viens de vous parler.

"Children of the unlight" est un titre puissant et heavy (ce caractère étant renforcé par le côté épuré de la production) dont on retiendra en particulier un solo à la fois épique et mélodique joué à deux guitares, qui constitue selon moi le moment fort de cette composition qui pâtit malheureusement trop de la qualité du son.

D’ailleurs à l’heure où il est de bon ton de réenregistrer ses vieux albums (n’est ce pas EDGUY ou ADX ?) et de sortir un package alliant l’ancien et le nouveau, ne serait-ce pas une bonne idée, mon cher Jens, que de sortir "Legions of the unlight" de la naphtaline pour que vos fans puissent enfin l’écouter dans sa globalité ?

Mais je m’égare, car il s’agit ici de chroniquer "March into the arena", un album toujours bel et bien disponible dans les bacs et qui mérite, croyez moi, toute votre attention, surtout si vous appréciez le bon metal tel qu’on le pratique chez nos voisins allemands.

Une autoproduction d’une qualité rare, dotée d’un magnifique artwork, qui fait honneur au metal hexagonal et qui dans le cœur de nombreux fans reste comme le meilleur album du groupe à ce jour.

Chronique par Lolo36
Décembre 2010


01 - Morbid beauty (4:15)
02 - March into the arena (4:56)
03 - Pagan glory (4:20)
04 - Curse of the 7 seas (4:13)
05 - Forgotten shadows (3:25)
06 - Towards the light (3:24)
07 - Buried alive (4:09)
08 - Holy evil (4:14)

Paroles : Indisponibles. Ajoutez des paroles ICI


Musiciens : Jens Börner (Guitare & Chant), Mark Aguettand (Guitare), Dryss Boulmédaïs (Basse), Félix Börner (Batterie)




Haut de page


Copyrights France Metal Museum - Tous droits réservés