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CHRONIQUES |
A peine plus d’un an après la sortie d’un "Made
in hell" de qualité, les grenoblois de LONEWOLF reviennent aux affaires avec un
nouvel opus intitulé "The dark crusade".
Un an c’est à la fois long et court, et il s’en est passé des choses dans la
meute qui a été renouvelée à 50%.
Il y eut d’abord le départ du bassiste Dryss Boulmedaiss, remplacé poste pour
poste par l’ex guitariste de NIGHTMARE, Alex Hilbert.
Plus surprenante fut la défection de Félix Börner, le batteur présent quasiment
depuis le début (d’abord en temps que guitariste puis derrière les fûts par la
suite) aux côtés de Jens Börner (chant, guitare).
Son remplaçant, Antoine "Tonio" Bussière, ne fut pas difficile à trouver,
celui-ci ayant déjà dépanné les loups sur quelques dates par le passé. Il faut
cependant souligner que si Félix ne fait plus partie officiellement du groupe,
il a activement participé au processus de composition de ce nouvel effort.
C’est donc un groupe, revigoré par l’apport de sang neuf, et nanti d’un nouveau
contrat de distribution avec le label allemand Karthago records, qui a décidé de
s’atteler à l’enregistrement de ce 4ème album studio.
Pour "Made in hell", le groupe s’était entouré de véritables professionnels et
il en va de même pour ce nouvel album produit par Bart Gabriel (SABBAT entre
autres) et mixé puis masterisé par l’ex KING DIAMOND Andy La Rocque connu pour
avoir aussi travaillé sur le son de groupes tels que FALCONER, EVERGREY ou
encore HAMMERFALL.
Enfin pour en terminer avec les contributions, la superbe pochette est l’œuvre
d’un artiste bien de chez nous, Chris Moyen, qui a déjà travaillé pour des
groupes tels que SLAYER ou TRIVIUM.
Ceci étant dit, penchons nous à présent sur le contenu de cette nouvelle
galette.
Après l’introductif "Dragons of the night", pièce symphonique, épique et très
hollywoodienne, le disque démarre sur la première véritable chanson, et quelle
chanson !
Un Hymne ! Du début à la fin "Viktoria" s’avère somptueux. Du heavy, du vrai
porté par un refrain imparable entonné par des chœurs guerriers. Ce titre a été
composé par Jens en hommage à la naissance de sa fille, et plutôt qu’une
comptine à l’eau de rose, le chanteur a du se dire que mieux valait un baptême
dans le métal en fusion en guise de bienvenue. En tout état de cause bien lui en
a prit car ce titre est réellement magnifique et on en viendrait presque à
souhaiter que le père Borner nous fasse des bébés plus souvent. Superbe !
Il devient du coup bien difficile de succéder à un tel titre mais c’est pourtant
le défi que doit relever "Legacy of the wild". Ce morceau dans la plus pure
tradition de Running Wild, s’il n’arrive pas au niveau de son prédécesseur, s’en
tire cependant de façon remarquable, avec un refrain d’excellente facture
toujours chanté par les mêmes chœurs guerriers de tradition allemande
popularisés par ACCEPT ou RUNNING WILD. A signaler sur ce titre, des clins d’œil
à HAMMERFALL, en particulier pour ce qui est des gimmicks de guitares.
"The dark crusade", le titletrack de l’album débute sur un bruit de glaive
frottant la pierre et l’artillerie lourde déboule de suite derrière, prouvant
l’efficacité de la nouvelle section rythmique du groupe qui offre à ce morceau
une assise parfaite. Ça dépote sévère pour un heavy speed des familles qui passe
comme une lettre à la poste, pour le plus grand plaisir des oreilles. Le groupe
possède un son remarquable et on sent qu’il a mis toute les chances de son côté
afin de faire de cette nouvelle galette une réussite totale.
Et ce n’est pas le morceau suivant "Hail victory" qui saurait me faire mentir.
Celui-là aussi est un hymne, taillé pour la scène avec un refrain simple mais
d’une efficacité certaine et j’entends déjà le public, le poing levé, gueuler
des "hail, hail, hail… victory" à s’en faire claquer la cage thoracique.
Le titre démarre sur un passage en son clair, mélodique et calme, avant que les
guitares n’entrent en scène sur une harmonie où le côté mélodique a été
privilégié. C’est d’ailleurs ce qui ressort de ce morceau, ce côté mélodique
poussé à son paroxysme durant un solo magnifique où la preuve est faite qu’il
n’est pas forcément nécessaire de faire s’abattre un déluge de notes pour
obtenir un chorus réussi.
Enfin, comment ne pas signaler le remarquable travail d’Alex sur ce morceau.
N'hésitez pas à pousser les basses pour en profiter. Pour moi le deuxième
meilleur morceau de l’album derrière "Viktoria".
Alex et Antoine font une nouvelle fois des merveilles sur l’intro de "Warrior
priest" et nous plongent d’entrée dans un morceau mid tempo mais hyper heavy,
certainement le plus heavy de l’album et du coup un des plus sombres. Ce côté
n’étant qu’à peine édulcoré par un solo en harmonie ultra mélodique, le travail
du groupe sur ce titre un peu atypique est vraiment remarquable.
"The wolf division" marque un retour vers du LONEWOLF, plus traditionnel pour un
titre heavy speed certes basique mais rudement efficace, agrémenté d’un solo
superbe de plus de 1 min 20 où tour à tour Damien Capolongo (lead guitar) puis
Alex à la basse pendant le pont nous font admirer leur technique individuelle,
tout ça avant de finir sur une harmonie à 2 guitares superbe. Un solo qui me
rappelle le HELLOWEEN de la grande époque, celui de "Eagle fly free" où tous les
musiciens participaient activement au solo. Du grand art messieurs !
Dès l’intro de "Heathen horde" on sait que l’on va avoir droit à un grand
morceau, alliant puissance et mélodie, avec une maîtrise instrumentale sans
faille. Un refrain, une nouvelle fois excellent et facilement mémorisable mais
diablement efficace.
A signaler la présence sur ce morceau de l’ex RUNNING WILD, Majk Mojti
(guitare), qui vient introduire de la plus belle des manières le solo. Superbe
composition que ce "Heathen horde", les fans de heavy mélodique ne seront pas
déçus.
Sur "Words of the witch", le groupe décide de ralentir le tempo mais ce n’est
que pour rendre ce titre encore plus heavy, Alex y est d’ailleurs une nouvelle
fois impressionnant, sa basse vous pilonnant les conduits auditifs. Ce titre
s’avère au final beaucoup moins mélodique que la globalité de l’album mais il
confère à ce moment de l’album une sorte de cassure salutaire qui relance
l’intérêt de l’auditeur et prouve aussi que le groupe est capable de varier les
plaisirs.
"Winter farewell" remet les gaz, ça part à 100 à l’heure sur une rythmique
implacable. Ce titre semble plus provenir de l’école anglaise (la fameuse NWOBHM)
que de l’école germanique, et d’ailleurs sur les couplets je retrouve parfois
des intonations à la Blaze Bailey dans le chant de Jens.
Au final, je dirai que ce morceau ressemble à du MAIDEN période Blaze mais dont
les musiciens auraient absorbés une bonne dose d’amphétamines. A signaler sur ce
titre l’excellent travail mélodique de la guitare lead.
"The hour zero" débute lui aussi à la manière des pièces épiques dont Steve
Harris a le secret, guitare en son clair et harmonie, avant d’exploser sur un
heavy speed mélodique magnifique dans le plus pure style LONEWOLF. Le chant de
Jens est superbe sur ce titre qui parle de la fin du monde et sa voix caverneuse
vous glace d’effroi contribuant à l’ambiance apocalyptique qui colle à cette
magnifique composition de près de 11 min, épique à souhait.
L’album s’achève donc en beauté malgré le côté tragique de ce titre et je me dis
que les acquéreurs du vinyl sur lequel ce titre a été remplacé par une
composition plus courte seront forcément spoliés tant ce "Hour 0" me semble être
une des compositions les plus ambitieuse et réussie du groupe depuis sa
naissance. Enfin, les voix du business sont semble t-il impénétrables mais aussi
sans conscience artistique tant il me semble blasphématoire de shunter ce titre
remarquable aussi bon le titre de substitution puisse t-il s’avérer (je ne
pourrai le juger n’ayant pas eu l’occasion de l’écouter).
En conclusion, je n’irai pas par quatre chemins et je dirai que avec "The dark
crusade" LONEWOLF sort son meilleur album depuis ses débuts. Il s’est de plus
doté, avec le titre "Viktoria" d’une composition forte qui pourrait être à LONEWOLF, ce que "Antisocial" est à TRUST.
La bande à Jens, sans pour autant révolutionner son style musical, a su
s’entourer de professionnels aguerris, et s’est donnée les moyens de ses
ambitions tant du point de vue logistique que musical.
D’autre part, si le groupe a perdu deux de ces membres dont Félix, le batteur
originel, il a gagné une nouvelle section rythmique d’une efficacité redoutable
qui a apporté un nouveau souffle à la meute et en la personne de Alex Hilbert,
un musicien expérimenté qui saura leur faire profiter de son solide vécu.
Bref, en cette fin d’année 2009 tous les voyants sont au vert pour le combo
isérois et il ne reste plus qu’à espérer que le plus allemand des groupes
français (un des rares à obtenir une reconnaissance en dehors de nos frontières)
puisse enfin jouir d’un succès commercial amplement mérité.
L'album sera réédité en mars 2012 par le label
Napalm Records, avec les 3 bonus "Burning the icons", "Iron religion" et "Beyond the
grave". |
Chronique par
Lolo36
Décembre 2009 |
01 - Dragons
of the night (1:16)
02 - Viktoria (5:11)
03 - Legacy of the wild (5:24)
04 - The dark crusade (4:15)
05 - Hail victory (7:15)
06 - Warrior priest (3:53)
07 - The wolf division (3:59)
08 - Heathen horde (5:47)
09 - Words of the witch (5:12)
10 - Winter farewell (3:53)
11 - The hour zero (10:55) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez des paroles
ICI |
Musiciens
: Jens Börner (Guitare & Chant), Damien Capolongo (Guitare), Alexandre
Hilbert (Basse), Antoine Bussière (Batterie) |
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