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Pochette LONEWOLF
"Division Hades"
2020
(Massacre Records)

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Discographie

The dark throne (Demo K7 1992)
The calling (Demo K7 1994)
Holy evil (SP 1996)
Legions of the unlight (1996)
March into the arena (2000)
March into the arena (Réédition 2001)
Unholy paradise (2003)
Hellenic warriors (SP 2004)
Made in hell (2008)
Curse of the seven seas (Best-Of 2008)
The dark crusade (2009)
Army of the damned (2012)
The fourth and final horseman (2013)
Cult of steel (2014)
The heathen dawn (2016)
Raised on metal (2017)
Division Hades (2020)

La France et le Heavy Metal... cela n'a jamais été facile en ce qui concerne nos groupes. Autant ceux issus des 80's font de la résistance et se portent plutôt bien, ayant sorti des albums de qualité ces dernières années (ADX, Vulcain, Killers...) où se préparent à le faire (Sortilège, Titan), autant on voit émerger ici et là ces dernières années de jeunes loups qui en veulent, comme Tentation, Animalize, Meurtrières, Herzel, Electric Shock et d'autres, autant cela est beaucoup plus compliqué pour les combos issus des 90's ou du début des années 2000. Bon nombre ont lâché l'affaire après des débuts prometteurs (Malédiction, Stereoxyde, Death Power, Pryde...), sauf les grenoblois de Lonewolf, formé par Jens Börner en 1992. 28 ans d'existence, ce n'est pas rien... et c'est même exceptionnel et mériterait la médaille du combattant du Metal !

Rarement j'aurais vu autant de persévérance drivée par une passion intacte pour le Hard. Contre vents et marée, Jens a mené la barque avec un acharnement et un amour pour les riffs Heavy et épiques qui forcent le respect, produisant des albums d'une grande qualité et toujours fidèles à ce Heavy très allemand puisant son influence bien entendu chez Running Wild, mais aussi Grave Digger... et surtout avec sa propre identité. Mettez moi n'importe quel titre du groupe, je reconnaitrai en 2 secondes la patte Lonewolf. J'ai pris le train en marche en 2008/2009 à la sortie du génial "Made in hell" et avait eu la chance de rencontrer le combo lors de son concert en 1ère partie de Blaze Bayley à Tournai en Belgique... et leur show transpirait de cette passion, de cette sincérité qui a rendu Lonewolf et ses musiciens si attachants. Le gang comptait à l'époque comme soliste Damien Capolongo... qui quitta la bande fin 2010 après la sortie du très bon "The dark crusade" et c'est avec une joie non feinte que j'appris son retour dans le groupe pour le 10ème album du loup solitaire, "Division Hades".

La discographie de Lonewolf est très homogène mais j'ai toujours eu une préférence pour "Made in hell" et "The dark crusade" et les soli de Damien. Attention, les albums récents du gang sont très bons mais j'ai toujours gardé un petit faible pour la période avec Damien.

Alors que donne ce 10ème opus "Division Hades" des résistants du Heavy Metal ? Et bien sans hésitation il se positionne dans le peloton de tête des meilleures réalisations du groupe.

La magnifique pochette était un signe annonciateur mais de là à avoir entre les mains l'une des meilleures réalisations du genre par nos Lonewolf, je ne cache pas que c'est une surprise. En toute honnêteté, j'avais des choses à redire sur leurs réalisations post "The dark drusade" concernant le choix de production dont je n'étais pas toujours fan et quelquefois une consistance pas toujours au rendez-vous. Par contre sur ce nouveau disque, les musiciens ont choisi un son à l'ancienne, c'est surtout flagrant au niveau des guitares rythmiques sonnant beaucoup plus naturelles et bougrement Heavy, avec la basse de Rikki Wolf bien présente et la batterie et pédale de double grosse caisse de Christophe Brunner Bubu nous vrillant les oreilles pour notre plus grand plaisir.

Mais le plus important est bien évidemment la musique, et pour le coup Jens et ses loups frappent très très fort car c'est bien simple, les 10 pistes sont absolument bluffantes, d'une qualité rare du début à la fin sans une seule baisse de régime. 3 ans se sont écoulés depuis leur précédente galette "Raised on Metal". Lonewolf a pris le temps de peaufiner ses chansons, cela s'entend et le retour de Damien est, je le pense, un élément décisif car il apporte un grand plus avec ses interventions précises et toujours mélodiques tout au long de ces 10 titres. Et puis sa complémentarité avec Jens à la guitare saute aux oreilles.

L'autre grande force de ce millésime 2020 est sa diversité et sa richesse. Attention, quand je dis "diversité", ne vous attendez pas à un titre de bal musette ! Lonewolf fait toujours du Lonewolf, mais a enrichi sa musique (guitares acoustiques, piste instrumentale...), alternant tempos rapides et ambiances plus lourdes et épiques, et cela rend l'écoute beaucoup plus agréable, fluide et passionnante.

A cet égard, le 1er titre "The last goodbye" en est la parfaite illustration avec cette intro envoutante, prenante et tenant à cœur, avec ces arpèges de guitares, ces chœurs célestes en fond, cette voix grave... puis le chant étonnante et claire de Jens prenant le relais, une voix pleine d'émotion... puis le morceau part avec ce tempo rapide mené par Bubu et Rikki et cette mélodie de guitare typique du groupe. Le refrain est efficace sur fond d'harmonies de guitares de Damien et Jens de toute beauté. Puis arrive cette partie instrumentale sur laquelle les 2 guitaristes s'en donnent à cœur joie tout en harmonies complices. Titre magnifique et très émotionnel magnifiquement composé et mis en valeur par une prod puissante et sans chichi.

Le travail des guitares et les riffs se font entendre sur le très réussi "The fallen angel", mid tempo sur les couplets et accélérant durant le refrain avec encore une fois un refrain faisant mouche (une constante à souligner sur tous les titres) puis un break survient à 3min avec ces chœurs lointains récurrents tout au long de l'album, avec cette petite mélodie de guitare... annonçant une cavalcade durant le solo toujours mélodique et bien senti de Damien.

"Division Hades" enchaine sans temps mort sur un tempo soutenu. Les guitares sont toujours à la fête, ponctuant ici et là un brûlot d'harmonies. Le chant de Jens, est hargneux en gardant toujours une pincée de mélodie (et les mélodies sont particulièrement bien trouvées sur cet album). Le break musical possède un côté mystique renforcé encore une fois par ces chœurs "gothiques", évoquant peut être des anges, sur lesquels les 2 guitaristes se livrent à des duels de guitares.

Vous voulez un riff en béton armé renvoyant Rock'n'Wolf à ses études de riffeurs ? (gag !!) Et bien prenez celui de "Manilla shark" absolument génial : Heavy en diable et si accrocheur ! Ce titre mid-tempo est pour moi THE HIT de l'album et mon titre préféré. Tout est parfait : le riff, les mélodies de guitares, le chant / ligne vocale de Jens et ce refrain fédérateur à la mémoire de Mark "The Shark" Shelton, leader de Manilla Road décédé en 2018. J'imagine déjà comme ce morceau va cartonner en live avec son côté fédérateur.

"Underground warriors" est également une grande réussite de l'album, me rappelant le "Riding the storm" de Running Wild. C'est dire le niveau de cette speederie Heavy et d'une efficacité redoutable. Ce titre va casser des nuques et mettre le boxon dans les fosses des futurs concerts du groupe !

L'interlude instrumentale "To hell and back" arrive à point nommé pour permettre un peu de répit, avec ces arpèges de guitares et toujours ces chœurs mystiques. La batterie façon marche militaire arrive ensuite avec ces bien belles parties de guitares, s'enchainant directement avec le titre suivant, la speederie metallique "Alive" qui balaie tout sur son passage et dans laquelle Jens hurle qu'il est toujours vivant malgré toutes les galères traversées ces dernières années. Ni rien ni personnes (ni les "sirènes") ne le feront dévier de sa trajectoire... pour notre plus grand plaisir. Un sacré bon morceau dégageant une énergie folle et où l'on sent la hargne.

"Lackeys of rage" et "Silent rage" suivent sur un tempo rapide et sont tout aussi réussis avec un break bien trouvé, lent et Heavy, pour le 1er suivi de soli montrant la virtuosité de Damien qui illumine tout l'album de son talent de guitariste et de mélodiste.

Ce 10eme album de Lonewolf se termine par une splendide pièce épique de plus de 9 minutes, "Drowned in black". Il se passe plein de choses dans ce titre, avec déjà cette intro calme et inquiétante durant la 1ère minute, avant que Jens ne hurle sa peine et souffrance et qu'un riff Heavy ne lance le morceau.

Le groupe a le sens du refrain qui tue, comme je l'ai dit précédemment et c'est flagrant sur cette pépite. Difficile de ne pas gueuler ce refrain avec Jens, de lever avec lui les 2 poings au ciel ! Un break de toute beauté survient à 4min, le tempo devient plus lent mais les riffs restent bien Heavy avant que la minute suivante des guitares aux sonorités différentes nous gâtent, avec ces arpèges en acoustique sur lesquelles se posent des mélodies très belles de guitare électriques. Que ce break est chouette ! Une avalanche de soli et harmonies des 2 guitaristes prennent le relai... mais quel régal et quel festival et feux d'artifices de guitares pour un final parfait.

Je pense qu'il ne faut pas être devin pour deviner mon verdict sur ce "Division Hades". Cet album est une tuerie du début à la fin, ni plus ni moins, et c'est vraiment là le grand plus de ce 10eme album de Lonewolf par rapport à ses récents prédécesseurs. Impossible de s'ennuyer une seule seconde ou de zapper un titre . Tous sont parfaits et excellents et parmi les meilleures compos jamais composées par le groupe (les 3/4 des titres ont été composés (la musique) par le duo recomposé Jens/Damien). Quand toutes les étoiles sont bien alignées, que l'inspiration est au rendez-vous, que le son et la prod aident à ce sentiment de puissance des morceaux et les mettent en valeur, cela donne le meilleur album du groupe depuis "The dark crusade". De nets progrès ont été réalisés à tous les niveaux, et cela donne l'une des meilleures sorties Heavy Metal de l'année.
Bravo les gars !!!

Signalons que cet album est sorti en édition double CD, avec un second CD contenant d'anciens titres réenregistrés, mais également en LP vinyle.
Chronique par Sébastien Bailly
Septembre 2020

CD1 :

01 - The last goodbye
02 - The fallen angel
03 - Division Hades
04 - Manilla shark
05 - Underground warriors
06 - To hell and back (Instrumetal)
07 - Alive
08 - Lackeys of fear
09 - Silent rage
10 - Drowned in black
CD2 :

11 - The call (Intro) (Re-Recorded)
12 - Into the battle we ride (Re-Recorded)
13 - The dark throne (Re-Recorded)
14 - Towards the light (Re-Recorded)
15 - Forgotten shadows (Re-Recorded)
16 - The forgotten valley of Hades (Re-Recorded)
17 - 1789 (Re-Recorded)
18 - Witch hunter (Re-Recorded)
19 - Sorcery (Re-Recorded)
20 - Erik the red (Re-Recorded)

Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles ICI Cliquez pour ajouter les paroles

Musiciens : Jens Börner (Chant/Guitare), Damien Capolongo (Guitare), Rikki Mannhard (Basse), Bubu Brunner (Batterie)



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