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CHRONIQUES |
L’année précédente avait vu les parisiens de
VULCAIN débarquer avec leur premier album "Rock’n’roll secours". Un premier
essai qui n’a pas laissé les fans de métal hexagonal insensibles, le groupe nous
proposant en effet un album de hard rock sans fioriture d’excellente facture,
très fortement inspiré par MOTÖRHEAD. Le timbre de voix de Daniel Puzio ne
faisant que confirmer cette affiliation au bombardier de mister Kilminster
pleinement assumée.
Quand on se nomme VULCAIN, il faut battre le fer tant qu’il est encore chaud
d’autant plus que le groupe a accueilli entre temps en son sein l’excellent Marc
Varez à la batterie en remplacement de Franck Vilatte.
C’est donc un an après la sortie de "Rock’n’roll secours" que déboule ce "Desperados" qui s’inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur dès son
entrée en matière (je passe volontairement sur l’intro "Approche" qui au
passage a disparue sur la version CD remasterisée) sur l’excellent "Blueberry Blues", un titre basique (sans être péjoratif) et puissant où la voix gutturale
de Daniel fait des merveilles.
Clairement, le hard rock de VULCAIN se veut simpliste, on branche les
instruments et on joue, mais parfois la simplicité a du bon et il faut bien
avouer que le hard rock speedé à la sauce VULCAIN est un régal pour les
oreilles, ça dépote sévère et ça le fait.
Et ce ne sont pas des titres tels que "Comme des chiens", "Sur la route" qui
me rappelle "Le fils de Lucifer" sur le premier album, le cri de ralliement "Fuck
the police", "Sweet Lorraine", "Le verre de trop" ou les titres de fin
"Pour un soir" et "Soldat" qui vont changer ce constat. Ces morceaux
arrachent tout sur leur passage et se révèlent taillés pour la scène où ils
deviendront pour certains d’entre eux des classiques du groupe.
Cependant le groupe essaie aussi de se diversifier sur cet album, avec par
exemple un "Richard" au tempo ralenti qui présente un côté stoner avant
l’heure et sur lequel un harmonica vient ajouter une petite touche bluesy fort
sympathique. Clairement une réussite que ce titre qui sort un peu de la
tradition vulcanienne.
Même chose pour "Si tu bas de l’aile" et son tempo plus lent où une guitare
acoustique vient colorer ce titre de belle manière et sur lequel la guitare solo
se taille la part du lion pendant une bonne minute, tandis que la rythmique se
fend d’un riff Zeppelinien. Ce titre sonne très 70’s, un peu comme si Led Zep
jammait avec un Lemmy qui viendrait en guest poser sa voix, toute proportion
gardée bien sur. Là encore une franche réussite que ce titre selon moi.
Avec "Desperados" VULCAIN nous propose donc un très bon album de Hard rock
speedé à la MOTÖRHEAD, qui s’inscrit dans la lignée de "Rock’n’ roll secours"
le premier album des parisiens. Mais le groupe commence cependant à sortir des
sentiers battus en ralentissant certains titres et en incorporant d’autres
instruments. Une tendance "expérimentale" qui commence à pointer le bout de
son nez et qui sera poussée plus loin sur l’album suivant avec plus ou moins de
réussite. Mais ça, c’est une autre histoire... |
Chronique par
Lolo36
Décembre 2009 |
01 - Blueberry
Blues (3:43)
02 - Richard (4:48)
03 - Sur la route (5:29)
04 - Comme des chiens (3:24)
05 - Fuck the Police (3:35)
06 - Sweet Lorraine (3:58)
07 - Le verre de trop (3:36)
08 - Si tu bas de l'aile (6:30)
09 - Pour un soir (3:10)
10 - Soldat (4:15) |
Musiciens
: Daniel Puzio (Guitare/Chant), Vincent Puzio (Basse), Didier Lohezic (Guitare),
Marc Varez (Batterie) |
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