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VULCAIN
"Transition"
1990
(N.E.W Musidisc)


Discographie

Rock'n'Roll secours (1984)
La dame de fer (1985)
Desperados (1985)
Big brothers (1986)
Live force (1987)
Transition (1990)
Big Bang (1992)
Vulcain (1994)
Atomic Live (1996)
Compilaction (1997)
Stoppe la machine (1998)
En revenant... (2011)
V8 (2013)
Rock'n'Roll secours (2014)
Vinyle (2018)


Si on fait fi du "Live force" sorti en 1987, ce ne sont pas moins de 4 années qui se sont écoulées entre "Big brother" et ce "Transition" qui débarque dans les bacs en mars 1990.

Durant cette période, il y n’a pas eu de grand bouleversement chez les parisiens, simplement Didier Lohezic s’en est allé remplacé par un jeune guitariste bourré de talent : Frank Pillant.

Mais le moins que l’on puisse dire c’est que celui-ci a largement influencé le style musical de VULCAIN et sa manière de composer.

En effet, âgé de seulement 20 ans à l’époque, le guitariste n’a pas grandi en écoutant les mêmes héros que Daniel ou Vincent et ces racines musicales sont à des années lumières d’un MOTÖRHEAD ou d’un GRAND FUNK RAILROAD.

Le petit nouveau semble lui, avoir été bercé par les guitar-heroes venus d’outre atlantique et ça s’entend. Comment ne pas reconnaître le style de STEVE VAI sur l’intro d’un "Rock in chair" ? Comment ne pas penser à Eddy VAN HALEN à l’écoute de l’excellent "Lady blue" ? Ou carrément à un mix des ces deux six cordistes lorsque que vous écoutez le solo de "Partir".

Pas la peine de vous faire un dessin, Frank est techniquement irréprochable et impressionnant de maîtrise, et il semblerait qu’il ait fait des émules, car jamais auparavant, on n’avait vu chacun des musiciens du groupe pris individuellement évoluer à un tel niveau technique.

D’évidence le jeune homme a poussé ces compères à se surpasser et les a tiré vers le haut. Jamais la basse de Vincent n’a été aussi présente et c’est carrément lui qui porte des morceaux tels que "Les loups" ou encore mieux un "Limousine" groovy à souhait où le frangin se montre d’une technicité et d’une efficacité redoutable.

Le "p’tit Marc" n’est pas en restes et il suffit de se mettre des titres tels que "Lady blue", "Partir" ou encore "Derrière les cartes" pour mesurer le remarquable travail accompli par le batteur.

Quant à Daniel, sa voix s’est métamorphosée. Moins agressive, plus clean, lui aussi s’est adapté à la nouvelle donne et il s’en tire plutôt bien et il faut à ce sujet souligner le remarquable travail de production de Antoine Essertier qui a su donner au groupe un son à la fois clair et puissant qui permet de mettre en valeur la qualité de chacun des musiciens.

Et c’est probablement là que les fans de la première heure vont grincer des dents car le son est très poli, très clean et on ne retrouve pas ce côté gras et crasseux des productions antérieures du groupe.

Les textes se sont eux aussi assagis, on ne retrouve pas ici de sujet revendicatifs ou de dédicaces à des personnalités politiques françaises ou internationales nauséabondes genre Pasqua ou Tatcher mais plutôt des histoires romancées ("Sophie", "Limousine" ou encore "Surfin in Hawaï") tout droit sorties de l’imagination de Daniel.

Autant dire que ceux qui ont accroché à VULCAIN pour son hard rock sans fioriture et pour ces textes revendicatifs en seront pour leurs frais car tout ça ils ne le retrouveront que de manière épisodique au détour d’une intro ("Sophie"), ou d’un riff ("Derrière les cartes", "Les loups") et la transition risque d’être difficile les concernant.

Mais de là à dire que ce "Transition" est mauvais et raté, il y a un pas que je ne franchirai pas, bien au contraire.

Face au marasme métallique ambiant en ce début de décennie 90, VULCAIN s’est montré ambitieux et a voulu mettre un coup de pied dans la fourmilière en proposant un album différent, frais et novateur afin de mettre un peu de piment dans un paysage hard rock français figé. Et pour cela le groupe mérite tout notre respect.

Avec cet album VULCAIN a franchi un palier et on sent que l’investissement du groupe a été total à tous les niveaux (musical, technique, logistique...) afin de donner à ses fans un album d’une qualité musicale jamais atteinte auparavant.

Alors oui, ce transition sent plus la crème à bronzer et l’odeur des plages californiennes que la sueur et les bars enfumés mais qu’on le veuille où non, il s’agit encore aujourd’hui de la plus belle réussite artistique de VULCAIN et certainement de l’album du groupe qui a le mieux supporté le point des ans.

"Transition" constitue une remarquable réussite et valide la prise de risque qu’il représenta pour le combo à l’époque.

Assurément un des meilleurs albums de hard rock jamais enfanté par un groupe hexagonal et en ce qui me concerne, le meilleur album du groupe à ce jour. Tout simplement.

Chronique par Lolo36
Février 2010


01 - Derrière les cartes (3:24)
02 - Sophie (4:20)
03 - Rock'in chair (3:46)
04 - Limousine (3:10)
05 - Partir (3:46)
06 - Surfing in Hawaï (4:02)
07 - Give it up (3:09)
08 - Rock'n'roll star (3:20)
09 - Les loups (3:59)
10 - Lady blue (3:09)

Musiciens : Daniel Puzio (Guitare/Chant), Vincent Puzio (Basse), Franck Pilant (Guitare), Marc Varez (Batterie)



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