Même si Stéphane Bonneau fait un passage éclair, seul Renaud Hantson du line-up original est présent sur cette galette. Il tient ici le chant. Alors, même si ce dernier chante merveilleusement bien et tenait déjà le micro sur certains morceaux du Satan Jokers des 80's, la tâche ne va pas être aisée de faire oublier Pierre Guiraud.

Renaud Hantson s'est pour l'occasion entouré de musiciens talentueux et d'exception tels Olivier Spitzer (Guitare), Michaël Zurita (Guitare), Pascal Mulot (Basse) et Marc Varez (Batterie), ainsi que de nombreux invités.

Le premier titre, "Silicone baby" démarre l'opus de fort belle manière en un speed endiablé et aux riffs incisifs omniprésents. Un excellent morceau, énergique et fougueux, et la fougue continue sur "USA (Union Sacré des Assassins)" qui enfonce un peu plus le clou. Ce morceau au tempo médium se rapproche plus du Satan Jokers des eighties.

"Voodoo" est plus lent et lourd. Personnellement, je n'accroche pas. J'adhère plus à "Combat", qui remet le groupe sur les rails. Nuls doutes que vous chantonnerez son refrain sous la douche...

L'écoute continue sur un tempo médium sur un "Paris nuit" empli des chœurs doublés et habituels à Satan Jokers. "Indien de demain" est moins probant, et seule la présence de Zouille au chant permet d'éviter le naufrage. Mais le navire finit de sombrer avec "Electrique" et "Addiction".

Heureusement que des titres plus convaincants remettent le navire à flots, tels "200 Chronos", "Mouroir", "Lunettes noires", "Ma guitare" ou "Sorcier", qui reviennent au style premier de Satan Jokers.

Un album inégal en demi-teinte donc, et qui s'essouffle sur certaines compositions qui donnent l'impression de faire office de remplissage.

Côté son, la production est énorme et c'est vraiment la grande claque.

Cet opus est à écouter comme un autre groupe que Satan Jokers. Du Furious Zoo jouant du Satan Jokers, à la rigueur, tant la touche des nouveaux musiciens y est présente et dénature le style d'origine.