Un album enregistré au studio "Scorpio Sound" à Londres et appuyé par une grande Major.

La jeunesse d'alors se reconnait dans les paroles revendicatives et la violence du chant, craché à la face du monde, comme sur les morceaux "Préfabriqués", "Bosser huit heures", "L'élite", "Police-Milice", "Toujours pas une tune"...

Mais TRUST ne s'enlise pas dans ces titres et varie les plaisirs, en incorporant judicieusement d'autres instruments tels piano, mini moog, saxophone... pour des titres plus en retenue tels "Le matteur"... et pousse le vice jusqu'à incorporer une partie "Disco" sur "Palace" ou même "Tango" sur "Comme un damné". Osé, mais cela fait mouche et le résultat est détonnant.

Tous les titres sont superbes. Rien n'est à jeter. Les styles et les tempos diffèrent. Le gang reprend ainsi le très lent "Ride on" des Australiens d'AC/DC (groupe alors presque inconnu) et s'essaye au rapide et punkoïde "Dialogue de sourds" aux paroles débitées à la pelle...

Les guitares saturées sont du pur bonheur et nombre de soli sont dantesques, à l'image du somptueux "L'élite". Une véritable tuerie.

Pas de monotonie. Tout s'enchaine et c'est assurément la baffe en pleine face qui nous attend... surtout à l'époque où la vague Punk est à son apogée, le Hard-Rock encore dans l'œuf et les paroles de cet album assez rentre-dedans.

Bien des parents se sont certainement interrogés sur ces dernières et la violence se dégageant de cet opus.